Kodak ressuscite la caméra analogique Super 8

Trente-quatre ans après l'arrêt de leur fabrication, Kodak relance le développement d'une ligne de caméras Super 8 dotées de connectivités modernes, mais utilisant toujours de la bonne vieille pellicule.

 

Analogique et numérique

Désignée par le célèbre designer suisse Yves Béhar, la nouvelle Super 8 de Kodak reprend donc le célèbre format de chargeurs à film inversible. Des chargeurs contenant 15 m de film, soit 2 min 40 de tournage à 24 images par seconde (le standard cinéma) ou 3 min 20 lorsque la cadence est réduite à 18 i/s (la caméra propose des cadences allant de 9 à 25 i/s).

 

L’optique conçue par Ricoh est une focale fixe lumineuse 6 mm f/1.2 en monture C à laquelle s’ajoute un zoom 8-48 mm proposé en option (voir la fiche technique complète).

A ce côté analogique s’ajoute un aspect numérique. Tout d'abord, le viseur n’est autre qu’un écran LCD. Ensuite, l’arrière de la caméra intègre un grand nombre de prises.

Les inconnues de la partie numérique

Avec un emplacement pour carte SD, une entrée ou sortie HDMI, une prise USB femelle et une prise USB type imprimante ainsi que ce qui semble être des entrées et sorties audio jack 3,5 mm, le nombre de prises disponibles est digne d’un camescope moderne.

 

Le hic, c’est que Kodak n’a pas encore donné de précisions quant à leur usage réel. En conséquence de quoi les spéculations vont bon train.

Micro intégré

Si le Super 8 était peu cher à l’époque, c’est que les caméras et les films étaient rudimentaires. Une version audio a bien vu le jour en 1973 (Ektasound), mais elle fut loin d’être aussi populaire et fut abandonnée en 1997.

 

La nouvelle Super 8 pourrait reprendre ce format puisqu’elle est dotée d’une prise microphone 3,5 mm en façade. Une formule conditionnelle, nombre d’éléments techniques étant, comme on l’a vu, encore incertains.

Les réalisateurs organisent le retour de la pellicule

De Interstellar à Star Wars : Le réveil de la Force, les films tournés en pellicule sont de plus en plus nombreux. A tel point que la vénérable marque Kodak a annoncé que sa division pellicule a été profitable en 2015, pour la première fois depuis des années de pertes et de tourmente.

La liste des témoignages de soutien de géants du cinéma est aussi impressionnante que longue et démontre que les univers créatifs ont besoins de médias « sensibles » et physiques pour se démarquer du rendu numérique. « Quand je regarde les informations, je m’attends et veux que cela (le rendu d’image, ndr) ressemble à de la télévision en direct. Cependant, je ne veux pas de ça dans mes films » explique ainsi Steven Spielberg dans son message de soutien. Et cette tendance de l’analogique touche autant la photo, avec le succès grandissant des instantanés de Fujifilm appelés Instax ou encore le retour des platine vinyles.

Prix : correct à l’achat, cher à l’usage

Selon le Wall Street Journal, le prix de la caméra oscillerait entre 400 et 750 euros.

 

Source: 01net